G E N E V I È V E A S S E
« Transparences »
29 janvier – 5 mars 2011
mardi – samedi 14 - 19 heures
vernissage le 29 janvier de 14 à 20 heures
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La galerie chantal Bamberger est heureuse d’accueillir pour la première fois à Strasbourg l’immense artiste,
Geneviève Asse, en une exposition monographique d’oeuvres récentes.
Une vingtaine d’oeuvres de petits formats seront présentées : huiles sur papier, huiles sur toile, collages,
autant de techniques que Geneviève Asse utilise pour créer ce qu’elle nomme les « Chemins de lumière ».
La galerie présentera également une dizaine d’estampes au burin, à la pointe sèche et à l’aquatinte.
Ne se réclamant d’aucune école, étrangère aux courants et aux modes, Geneviève Asse, née à Vannes en
1923, pratique distinctement la peinture, la gravure et le dessin, dans ses ateliers de Paris et de l’Île-aux-
Moines.
Peinture à l’huile presque monochrome parcourue de lignes blanches ou rouge… à travers une recherche
sur la lumière et l’espace qui est au coeur de son oeuvre, Geneviève Asse a su faire de sa peinture un langage
poétique qui lui est propre.
Aujourd’hui à quatre-vingt sept ans, Geneviève retrouve l’Alsace et se souvient…
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En un temps où les femmes artistes se faisaient encore rares, Geneviève Asse fréquente peintres et poètes
tels que Nicolas de Staël, Poliakoff, Morandi, Bram Van Velde, Beckett ou Yves Bonnefoy.
Dans les années 1950 elle s’impose par son talent et sa nouveauté, notamment grâce à sa série d’oeuvres
« blanches ».
Peu à peu, le blanc laisse la place à un bleu outremer, serein et profond. Un champ pictural étrange, aussi
harmonieux que spirituel.
Du bleu, son bleu, l’artiste dit : « Il est venu me chercher, puis s’est graduellement répandu ».
La couleur est un appel :
« Le bleu est un appel.
Un sentiment de profondeur et d’espérance. Un langage.
Avec mon bleu, je franchis les formats, je gagne une dimension plus vaste.
La couleur a un rythme qui m’entraîne. Elle nourrit une toile et un autre bleu : les tableaux se répondent.
Lorsque je tire une ligne sur la toile, celle-ci n’est jamais parfaitement verticale : le bleu la remet en
équilibre.
La couleur me contient. »
Geneviève Asse, Notes par deux, Paris 2003
Geneviève Asse aime peindre jusqu’à « la pointe de l’oeil » et dessiner de la même façon, c’est-à-dire
jusqu’à l’extrême, jusqu’au plus aigu : « Au moyen de la gravure, je crois que je peux atteindre, justement,
cet aigu extrême qui m’attire ».
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Repères biographiques
1923
Naissance à Vannes (Morbihan) de Geneviève et de son frère jumeau Michel. Les enfants
passent leur enfance au manoir de Bonnervo, dans la presqu’île de Rhuys, élevés par leur grand-mère
maternelle, tandis que leur mère part à Paris où elle travaille dans l’édition.
1932
Michel et Geneviève rejoignent leur mère à Paris.
1940
Entrée à l’École des Arts décoratifs et à l’École du Louvre. Après Chardin, découverte de
Cézanne, de Braque ; premières natures mortes.
1940-
1945 Dès 1940, la nécessité d’un engagement s’impose. Fin 1943, Geneviève Asse rejoint
son frère chez les FFI. S’engage dans la 1re DB comme conductrice ambulancière. En 1945, elle est
décorée de la croix de guerre à Karlsruhe.
1941-1942
Participe au Salon des moins de trente ans (elle y participera jusqu’en 1947). Jean Bauret,
un industriel du textile et collectionneur éclectique, remarque alors sa peinture et signale la jeune
artiste à Jeanne Bucher. Chez lui, à Fontenay-Mauvoisin, elle dispose d’une grange où elle peut
travailler les grands formats et fait la connaissance de Nicolas de Staël, Poliakoff, Bram van Velde...
Elle y rencontrera, en 1953, le poète et éditeur Pierre Lecuire.
1950
Installe son atelier boulevard Blanqui dans un local des éditions Delalain.
1954
Première exposition personnelle à Paris, à la galerie Michel Warren. Elle y exposera également
en 1956 et 1957.
1961
Rencontre du poète Silvia Baron Supervielle, qui arrive de Buenos Aires. Rencontre Giorgio
Morandi à Bologne.
1968
Exposition au musée de Reims.
1969
Première exposition à la galerie Krugier & Cie de Genève où l’artiste exposera régulièrement.
1970
Grande exposition à Paris au Centre national d’art contemporain. Nouvel atelier, rue Ricaut,
que l’artiste occupe encore à ce jour. Apparition du rouge dans ses oeuvres.
1980
Le bleu devient sa couleur exclusive.
1988
Douze vitraux pour la cathédrale de Saint-Dié, projet collectif sous la direction de Jean Bazaine.
Paris, musée d’Art moderne de la Ville de Paris, Rétrospective 1942-1988, peintures. Paris, Bibliothèque
nationale, OEuvre gravé.
1989
Exposition à la galerie Claude Bernard et début de la collaboration avec cette galerie.
1990
Onze pochoirs pour Les Conjurés de Jorge Luis Borges, traduction de Silvia Baron Supervielle.
1992
Acquisition de la maison Les Roses à l’Île-aux-Moines. Exposition Geneviève Asse, Rennes,
musée des Beaux-Arts et Bourg- en-Bresse, musée de Brou.
1995
Première exposition à la galerie Oniris (Rennes) où elle continue d’exposer aujourd’hui.
1997
Genève, Musée d’art et d’histoire, Cabinet des estampes. Vannes, musée de la Cohue,
Geneviève Asse, le volume et le trait.
2002
La Pointe de l’oeil, livres illustrés et gravures, Paris, Bibliothèque nationale de France.
2003
Exposition de la donation Geneviève Asse, Rennes, musée des Beaux- Arts.
2006
Stèles, Quimper, musée des Beaux-Arts.
2008
Inauguration des vitraux de la collégiale Notre-Dame-de-Grande-Puis- sance de Lamballe.
2009 – 2010
Rouen, Musée des Beaux-arts Rétrospective
2010
Présente à l’exposition elles@ centrepompidou au Musée national d’art moderne
2010
16 janvier – 6 mars « Impressions »
galerie Catherine Putman Paris
2010
octobre : galerie Catherine Putman, Paris « le cahier océanique »
Anne de Staël et
Geneviève Asse, Editions Ecarts
2011
29 janvier -5
mars « Transparences » galerie chantal bamberger Strasbourg